Description du rhizoctone brun de la betterave
Conseils de gestion technique et agronomique
- Description du rhizoctone brun de la betterave
Maladie racinaire due à un champignon (Thanatephorus cucumeris ou Rhizoctonia solani) pouvant atteindre la betterave tout au long de sa croissance et jusqu’au silo. Le champignon peut survivre plusieurs années dans le sol.
- Symptômes sur la betterave
Fonte des semis en début de cycle.
Taches de pourriture sèches et enfoncées sur la racine. La terre colle à la racine.
Jaunissement et flétrissement des feuilles, de l’extérieur vers le cœur, jusqu’au dessèchement complet.
Par la suite toute la plante peut mourir.
Apparition le long de la ligne de semis puis en foyers
- Période de présence
Mars à novembre.
- Méthode d’observation
De la couverture du sol à la récolte.
Estimer le pourcentage de plants avec symptômes : observer au moins 50 plants répartis aléatoirement.
Diagnostic racinaire sûr et indispensable.
Enfermer une betterave hermétiquement dans un sac en plastique pendant une nuit : des taches duveteuses blanches (moisissure) se développent sur la partie atteinte.
- Conseils de gestion technique et agronomique
Lutte préventive :
Éliminer les résidus du précédent en évitant les andains
Déchaumer rapidement avant labour
Eviter les précédents maïs et ray-grass
Allonger la rotation
Biofumigation (ex : culture intermédiaire riche en glucosinate)
Drainage
Irrigation adaptée
Apporter des matières organiques matures
Lavage des outils de travail
Variétés résistantes
Facteurs favorables :
Acidité de surface du sol
Humidité du sol élevée, présence d’eau stagnante
Temps chaud (25-30°C) et humide
Semis tardif
Sol hydromorphe, mauvaise structure du sol
Transfert de terre contaminée
Rotation courte
Plantes hôtes : maïs, soja, pomme de terre, haricot, carotte, scorsonères, chénopode, chiendent, épilobe, mélilot jaune, pissenlit, ray-grass, amarante
- Niveau de pression
Faible : < 5% de plantes atteintes
Moyen : 5-10%
Fort : > 10%
Les niveaux de pression sont donnés à titre indicatif et ne sauraient refléter une précision exacte de gravité d’infestation à un instant T ou de dommage ultérieur. D’autres facteurs propres à la culture et à la dynamique d’évolution des symptômes ou infestations interviennent.