La plupart des agriculteurs (90%) se contente d’un vêtement de travail et seulement 20% portent des EPI adaptés lors des phases d’utilisation des produits phytosanitaires (Enquête Anses/IRSTEA, 2013). Ces chiffres posent question. Pourquoi si peu de précautions et quelles sont les options pour que les professionnels du secteur agricole se protègent efficacement ?
Lors de la manipulation des produits phytopharmaceutiques, la protection des mains avec des gants adaptés et le lavage systématique de ces dernières sont des habitudes à avoir constamment.
En effet, les mains ne représentent que 5 % de la surface du corps mais de l’ordre de 80 % des contacts directs et indirects des produits avec la peau.
- Les contacts directs concernent l’opérateur en cours d’activité professionnelle avec des produits phytosanitaires (manipulation de bidon, de buse ou de semences traitées, éclaboussure, …)
- Les contacts indirects sont ceux transmis par l’opérateur (qui a les mains souillées) à son entourage, ses collègues, ses voisins ou sa famille. Ils se font par l’intermédiaire du volant du tracteur, du téléphone, d’une poignée de main…
Le risque en agriculture
En tant que chef d’entreprise, évaluer le risque, c’est avant tout pour préserver sa santé et celle de ses employés. La sécurité et la protection sont les indispensables du travail. Car personnes au travail en bonne santé, c’est le prérequis nécessaire à « faire tourner » une entreprise.
Dans le cadre des activités agricoles, un utilisateur peut être mis en danger : contact avec différents produits toxiques, manutention, conduite d’engins, accident avec les animaux… L’évaluation du risque est primordiale pour mettre en place des gestes de prévention efficaces dans le but protéger les utilisateurs.
La prévention du risque passe par la formation et la diffusion des procédures d’utilisation, de réglages et de comportement d’urgence. L’application des règles individuels et collectives, d’organisation des chantier est responsabilité de tous, le chef d’entreprise doit mettre à disposition un Document Unique d’Évaluation et de Prévention des Risques (DUER)*.
*Le DUER : document à obligation légale depuis 2001. Il liste, par ordre d’importance, l’ensemble des risques professionnels auxquels sont exposés les salariés et les mesures (plan de prévention) pour diminuer ou faire disparaître ce risque. Si un accident non répertorié dans le DUER se produit, le salarié peut se retourner contre l’entreprise et s’il ne le fait pas, l’assurance le fera ! Pour un employeur l’absence de DUER entraîne sa responsabilité pénale. En cas de mise à jour ou de création, un exploitant peu solliciter la MSA pour l’appuyer dans la rédaction de son DUER.
Quels outils et équipements à disposition ?
Le risque en agriculture s’analyse, se comprend et se maîtrise par des gestes de préventions et par l’aménagement et l’organisation des tâches :
Pour prendre connaissance des détails des différents outils – cliquez ici
EPI : Equipement de protection individuelle (7 types : gants, cotes, tabliers, combinaisons, lunettes, masques, bottes).
EPC : Equipement de protection collective ou MCP : Moyens collectifs de protection.