Une exploitation peut très bien avoir différentes techniques et approches, une agriculture de précision peut être complétée avec une agriculture raisonnée, HVE ou intégrée. Une typologie n’exclut pas une autre, la diversité fait partit du métier d’agriculteur !
L’agriculture de précision :
En couplant technologies (géomatique, informatique, électronique) et agronomie, l’agriculture de précision apporte aux agriculteurs des solutions permettant l’amélioration des performances économiques et environnementales des productions. Elle facilite la réalisation des travaux grâce à un pilotage sur mesure intra-parcellaire et non standardisé. La maîtrise de la consommation de ressource (intrant, énergie, eau, finance…) afin de produire mieux est à la base de cette dynamique. Dit très simplement ; c’est la bonne dose, au bon moment et au bon endroit.
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L’agriculture intégrée :
L’agriculture intégrée est une agriculture qui repose sur une approche globale et systémique visant à minimiser le recours aux intrants extérieurs à l’exploitation agricole. Par la mise en œuvre d’une diversité d’ateliers de production, de rotations longues et diversifiées, de restitutions des résidus de cultures ou des déjections animales au sol. Leur mise en œuvre favorise le recyclage des éléments minéraux et la qualité des sols et réduit les problèmes liés aux ravageurs et aux maladies.
Exemple d’agriculture intégrée : toute production visant à organiser les interaction entre ateliers de production dans le temps et/ou l’espace à polyculture élevage, agriculture de conservation…
L’agriculture raisonnée :
L’agriculture raisonnée est un mode de production agricole dont le principal objectif est d’optimiser le résultat économique du producteur tout en maîtrisant les quantités d’intrants, en particulier les substances chimiques telles que les engrais ou autres produits phytosanitaires, afin de limiter au maximum leurs impacts négatifs sur l’environnement. On pourrait la qualifier de phase transitoire entre l’agriculture dite « conventionnelle » et l’agroécologie, le temps que les modèles économiques globaux et les professionnels s’adaptent.
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L’agriculture à Haute Valeur Environnementale (HVE) :
Reconnaissance des performances environnementales des viticulteurs et agriculteurs. La certification porte sur 4 critères : la biodiversité de l’exploitation (haies, bandes enherbées, arbres, fleurs, insectes…), le faible recours aux intrants phytosanitaires, aux engrais et la préservation de la ressource en eau. Ainsi, la pression des pratiques agricoles sur l’environnement (air, climat, eau, sol, biodiversité, paysages) est réduite au minimum. Le système d’évaluation possède 3 niveaux mais la HVE correspond seulement au niveau 3. Il est applicable à tous types d’exploitation : agricultures spécialisées et polycultures. La HVE concerne l’ensemble de l’exploitation et porte uniquement sur les aspects environnementaux et non sur l’ensemble des trois piliers du développement durable.
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L’agriculture « durable » :
En résumé, pour les rédacteurs, l’agriculture durable se base sur 4 dimensions indissociables :
L’efficience économique : systèmes de production économes et autonomes, revenus décents
L’équité sociale : partage des richesses, des droits à produire et du pouvoir de décision
La protection de l’environnement : préserver la fertilité des sols, la biodiversité, les paysages, la qualité de l’air et de l’eau
La culture et l’éthique : respect des générations futures, des communautés rurales et paysannes. Gestion participative de l’espace et des modes de production d’aliments de qualité.
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La permaculture :
La permaculture est une méthode systémique et globale qui vise à concevoir des systèmes (par exemple des habitats humains ou des systèmes agricoles), mais cela peut être appliqué à n’importe quel système comme les monnaies locales ou l’enseignement en s’inspirant de l’écologie naturelle, du biomimétisme. Ce n’est pas une méthode figée mais un « mode d’action » qui prend en considération la biodiversité de chaque écosystème. La permaculture ambitionne une production agricole durable, très économe en énergie, autant en ce qui concerne le carburant que le travail manuel et mécanique, et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques, tout en laissant à la nature « sauvage » le plus de place possible. La notion de « design », c’est-à-dire la conception puis la réalisation, la maintenance et la réévaluation est au cœur de cette démarche entreprise individuellement ou collectivement.
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