Description des viroses des pucerons du tabac
Conseils de gestion technique et agronomique
- Description des viroses des pucerons du tabac
Transmis par des pucerons selon le mode non persistant (transmission immédiate mais pendant une courte période) les viroses peuvent être de plusieurs types :
CMV : Cucumber Mosaic Virus (concombre) / PYV : Potato Virus Y (pomme de terre) / AMV : Alfalfa Mosaic Virus (luzerne).
- Symptômes sur le tabac
CMV : jaunissement nervaire, déformation du limbe, chloroses voire nécroses en forme de cloque. Altérations nécrotiques en traits beige à brun voir rouille. Pertes du rendement important et baisse de 50% de la valeur marchande (Italie)
PYV : symptômes très différents en fonction des variétés, anomalie de coloration : anneaux/marbrures jaunes, brunissement des nervures, nécroses donnant un aspect « bronzé ».
AMV : dégâts souvent faibles mais peut être très nuisible à proximité de parcelles de luzerne. Taches jaune vif en arabesques, anneaux, lignes sinueuses… qui peut gagner l’ensemble du limbe et le déformer. Présence d’excroissances foliaires sur la face inférieure de la feuille.
- Période de présence
- Conseils de gestion technique et agronomique
Agir sur la propagation des pucerons : Favoriser la présence d’auxiliaires comme les syrphes, chrysopes et coccinelles
Allonger et diversifier la rotation en évitant des délais de retours courts entre les cultures sensibles et/ou hôtes : concombre, courgettes, luzerne, pomme de terre
Sélection variétale lorsque c’est possible (PYV)
- Méthode d’observation
Observation en végétation
Sur une feuille de tabac située sur la moitié inférieure de la plante, choisir une des folioles et observer la présence de pucerons. Répéter l’opération sur au moins 40 plantes.
- Niveau de pression
Faible : < 20% de folioles porteuses de pucerons
Moyen : 20-49% de folioles porteuses de pucerons
Fort : Dès 50% des folioles porteuses de pucerons
Les niveaux de pression sont donnés à titre indicatif et ne sauraient refléter une précision exacte de gravité d’infestation à un instant T ou de dommage ultérieur. D’autres facteurs propres à la culture et à la dynamique d’évolution des symptômes ou infestations interviennent.