Description de l’ergot du seigle
Conseils de gestion technique et agronomique
- Description de l’ergot du seigle (Claviceps purpurea)
Champignon des épis, des céréales et des graminées, plus spécifiquement sur seigle et triticale, dont les glumes restent ouvertes longtemps, il peut aussi infester le blé.
Les sclérotes sont toxiques (alcaloïdes) pour l’alimentation humaine et animal, dépréciation des récoltes importante en cas de fortes attaques. Le taux d’ergot (sclérotes) ne doit pas dépasser 0,5 g/kg de céréales brutes.
- Symptômes sur le seigle
Entre les glumelles : masses blanchâtres dures virant au noir violacé (sclérotes)
Grains : remplacés par une masse ressemblant à un grain mais de couleur noir violacé, 1 ou plusieurs grains peut être infecté par épis. Présence de goutte de miellat sur les épis favorisant la dissémination du champignon par les précipitations ou en attirants les insectes.
- Période de présence
Germination des sclérotes en avril et contamination des épis à floraison
Conditions optimales : T°C entre 9°C et 15°C, nuageux et humide (75-80% d’humidité)
- Conseils de gestion technique et agronomique
Favoriser le labour lors d’une infestation pour enfouir les sclérotes par un travail profond.
Sélection de semences saines et/ou certifiées
Allonger et diversifier la rotation et éviter les successions uniquement à base de céréales – Privilégier un délai de retour > 2 ans entre deux graminées cultivées.
Agir sur le développement des graminées adventices : vulpin, ray-grass, chiendent… (plantes permettant au bioagresseur de se maintenir sur la parcelle).
- Méthode d’observation
Sur la parcelle, observer la présence de miellat ou de masses noirâtres sur les épis. Les épis peuvent avoir un aspect « sale », la poussière et les particules se collant au miellat.
- Niveau de pression
Faible : Aucun
Moyen : Le taux d’ergot (sclérotes) est < 0,3 g/kg de céréales brutes.
Fort : Le taux d’ergot (sclérotes) est compris entre 0,3 g/kg et 0,5 g/kg de céréales brutes.
Les niveaux de pression sont donnés à titre indicatif et ne sauraient refléter une précision exacte de gravité d’infestation à un instant T ou de dommage ultérieur. D’autres facteurs propres à la culture et à la dynamique d’évolution des symptômes ou infestations interviennent.