L’ACS revisite le système agronomique de production de façon global en utilisant 3 piliers complémentaires :
L’objectif est de développer un système résilient et productif en mettant le sol au centre du système de production. La diversité des cultures et la couverture permanente proposent gîtes et alimentation diversifiée, favorisant la complémentarité des espèces et l’autorégulation des bioagresseurs par l’équilibre biologique des populations. Le non-travail du sol améliore la porosité (structure) et les dynamiques d’augmentation de la matière organique (fertilité).
Le sol et l’activité biologique qui le compose font office de travail mécanique, plus que de la Technique Culturale Simplifié (TCS), l’ACS va au-delà de la préservation des sols et fournit des bénéfices multiples :
- Environnementaux : enrichissement de la fertilité des sols et développement de la biodiversité. Optimisation de la ressource en eau par un sol structuré : meilleure qualité et accessibilité pour les plantes, diminution voire suppression des phénomènes d’érosion, d’inondation et de coulées de boue. Impact positif sur les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) : augmentation de la séquestration du carbone et diminution de consommation de gazole (moins d’interventions)
–> Amélioration de l’espace naturel
- Economiques : réduction des investissements matériels et économie sur la consommation d’énergies fossiles. Système plus résilient face aux crises économiques et environnementales.
–> Sécurisation du revenu
- Sociaux : optimisation du temps et des coûts de travail, agriculteur plus autonome qui replace l’agronomie et ses connaissances au cœur de son métier. Restauration de paysage, production de qualité et en quantité.
–> Amélioration de la qualité de vie
Pour en savoir plus sur les questions de changement climatique vous pouvez lire « Entre émissions et stockage de carbone, où se situent les exploitations agricoles ? » ou « Comment augmenter la résilience des exploitations ? »
Le développement de l’ACS se base sur les connaissances et l’innovation des agriculteurs pour maintenir la performance des systèmes par une gestion durable des sols (on parle également de régénération des sols). Entre diagnostic des sols, conduite des cultures et des intercultures, associations, de nombreuses structures appuient le développement de l’ACS et propose des outils pour les agriculteurs, citons ici :
- BASE : réseau d’échange entre agriculteurs, et techniciens innovants, qui mettent en œuvre l’agriculture de conservation des sols.
- APAD : agriculteurs et techniciens, qui échangent et expérimentent au sein de 10 collectifs régionaux et une association nationale, pour développer une 3ème voie agricole basée sur la protection des sols : l’Agriculture de Conservation des Sols
- Les associations Arbre et Paysage 32, ou encore Maraîchage Sol Vivant (MSV) sont également des fers de lance de cette dynamique qui implique et regroupe de plus en plus d’agriculteurs.