Description du mildiou du tabac
Conseils de gestion technique et agronomique
- Description du mildiou du tabac
Maladie cryptogamique foliaire due à un champignon (Peronospora hyoscyami f. sp. tabacina) présent dans le sol ou sur des débris végétaux. Cycle infectieux très court (3-5 jours) en conditions optimales. Symptômes généralement isolés, en foyers.
- Symptômes sur le tabac
Feuilles : taches sur la face inférieure en feutrage gris-bleu, déformation et liquéfaction. D’abord sur les feuilles basses, nécrose rapide des lésions en jaune puis brun clair. Brunissement des nervures.
Plants : croissance faible voir absente, dessèchement de la partie terminal (apex)
Tiges et pétioles : peuvent contenir quelques taches poudreuses
- Période de présence
Attaques plutôt tardives en plein champs, rares en pépinières.
Conditions favorables : optimal entre 15 et 23°C la sporulation peut avoir lieu entre 2 et 30°C et hygrométrie à 95%.
- Conseils de gestion technique et agronomique
Eviter l’irrigation par aspersion et favoriser les plages d’interventions par temps chaud et le matin pour laisser les feuilles sécher en journée.
Enfouir les tiges après récolte
Sélection variétale
Eviter la mise en culture sur les parcelles hydromorphes.
- Méthode d’observation
Observer sur 10 lignes successives de 10 plantes, chacune doit être espacée de quelques dizaines de mètres afin d’obtenir une bonne représentativité de la parcelle. Compter le pourcentage de plantes atteintes.
- Niveau de pression
En conditions climatiques favorables, il peut être très nuisible et s’étendre rapidement à l’ensemble de la parcelle
Faible : Nanisme des plantes, déformation et décoloration des feuilles et des tiges observées sur moins de 1 plante sur 10
Moyen : De 1 à 3 pieds sur 10 présentent des symptômes de nanisme avec taches sur les feuilles
Fort : Plus de 4 plantes sur 10 présentent un nanisme avec taches sur les feuilles
Les niveaux de pression sont donnés à titre indicatif et ne sauraient refléter une précision exacte de gravité d’infestation à un instant T ou de dommage ultérieur. D’autres facteurs propres à la culture et à la dynamique d’évolution des symptômes ou infestations interviennent.