Quels gains apportent la digitalisation en Agriculture ?
En matière de télécommunication, l’Agriculture a longtemps été le parent pauvre de l’industrie et ce, jusqu’au développement des réseaux mobiles. Avant ça, il était en effet difficile d’envisager des réseaux filaires couvrant la totalité de nos vastes étendues agricoles. Les systèmes d’information se limitaient alors aux solutions embarquées des engins agricoles.
Du carnet de notes au smartphone
Le carnet de notes est encore pour de nombreux agriculteurs et techniciens en productions végétales l’un de leurs plus fidèles outils dans leur travail quotidien où ils y consignent les observations des bioagresseurs, les pratiques culturales et autres réglages techniques. Ces nombreuses pages physiques sont bien souvent l’historique de leurs activités et des plus ou moins bonnes expériences du passé. Aujourd’hui, bon nombre de techniciens et agriculteurs ont troqué le carnet de notes au profit du smartphone et d’outils digitaux. Bien que les risques de perte du carnet de notes, d’oubli de crayon et d’écritures peu lisibles se soient transformés en de potentielles batteries faibles, perte ou casse de smartphones ou tout simplement de mauvaise organisation de l’information pour la retrouver, ces systèmes d’informations ont le bénéfice d’être de précieux outils de suivi et d’aides à la décision quand ils sont utilisés à bon escient.
La digitalisation au service des filières agricoles
Si quelques acteurs se sont positionnés à travers des logiciels et autres applications de suivi des pratiques culturales, de nombreuses collectes d’informations restent encore sous forme de notes ou de tableurs avec le risque de perte ou de mauvaise retranscription de l’information. Ce qui est principalement le cas chez les acteurs de l’agrofourniture et des structures de collecte, coopératives et négociants, de matières premières agricoles. Toute la difficulté est l’adaptation de la digitalisation au fonctionnement très souples à ces entreprises et de leurs problématiques sur le terrain notamment en matière de correspondance et de formulaires de collecte d’informations avec leurs adhérents, leurs livreurs et leurs clients.
On observe quatre principaux gains en matière de digitalisation :
Temps :
L’instantanéité des flux d’information rend la collecte et le traitement quasi immédiats pour l’homme. En entreprise, ce temps peut ainsi être valorisé au profit de la relation-client.
Espace :
Sous couvert d’un réseau de télécommunication filaire ou mobile, la digitalisation s’affranchit des distances et réduit considérablement les déplacements parcourus.
Qualité de l’information
La digitalisation ne garantit pas l’exactitude de l’information. En revanche, elle dispense les étapes de re-saisies, sources d’erreurs et de mobilisation de ressources humaines pour des tâches à faible valeur-ajoutée. Lorsque la saisie est automatisée (ex : capteurs), la qualité de l’information repose davantage sur la fiabilité et le calibrage des systèmes utilisés.
Quantité d’information :
La digitalisation a la faculté de multiplier les opérations de traitements bien au-delà des capacités de chaque être humain et ainsi dégager de véritables tendances.
L’optimisation de la performance du système
L’expérience montre que plus de digital implique plus d’humain car l’automatisation des tâches permet de passer plus de tend sur l’analyse des données et cette phase est d’autant plus précieuse et profitable que si elle est partagée. Deux cerveaux ou plus ont une bien meilleure chance de prendre la décision la plus adapté.
Enfin, ces outils, qui ne sont que des outils, doivent permettre de servir le plus grand nombre et non de creuser un écart entre ceux qui les maîtrises d’un côté et ceux qui y sont réfractaires de l’autre.